mercredi 22 septembre 2010

Oui, mais moi

Les Oui, mais moi, ces gens incapables d'objectivité, qui trouvent le moyen de tout lier à leur petit nombril et, qui plus est, sentent le besoin de nous en faire part à tout moment, je souhaite les exterminer. Vraiment. Purement et simplement. Je ne les exterminerais pas de la vie entière, seulement de la vie académique à la faculté d'éducation où ils prolifèrent sans retenue. C'est raisonnable comme souhait je crois. Il me semble que ça profiterait à la société québécoise d'avoir des enseignants formés dans des facultés d'éducation où 1/4 du temps de cours n'est pas consacré à l'étalage gluant du soi de tout un chacun.

Vous direz qu'en matière de narcissisme, la rédaction d'un blog est une pas pire entreprise. Soit, mais je n'oblige personne à me lire et surtout, je ne tends pas de piège en faisant miroiter autre chose que mon reflet. Je ne prétends pas, par exemple, traiter de façon scientifique le phénomène de l'immigration au Québec et son incidence en éducation pour vous coincer par la suite avec la lecture du CV (sur Powerpoint!) d'une nouvelle arrivante quelconque pendant 2 heures.

Ah! puis je suis dans les questionnements de maitrise et de bourses ces jours-ci. Je propose de rédiger un mémoire sur le culte du ressenti dans les «sciences» de l'éducation?

7 commentaires:

Paul a dit…

Bonjour,

Tout à fait d'accord. Les interventions commencant par "moi là" devraient habituellement être jugées non pertinentes.

L'éducation est infestée de
"matantes" qui veulent tellement bien faire et avoir des amis...
Trop de gossage de "moi là" et d'estime de soi...

Sauvez-vous de l'éducation. Allez dans une vraie discipline qui vous permettra d'étudier objectivement le trise monde de l'éducation.

Paul

Capitaine Hurlevent a dit…

Paul: Je suis d'accord avec vous quant à la tendance au triste (ou bienheureux) peuplement de l'éducation, mais si tel est le cas, c'est justement parce que trop peu d'enseignants exo-matantes fuient vers de «vraies» disciplines. L'éducation est une vraie discipline, il fait juste le rappeler aux facultés d'éducation.

Une femme libre a dit…

Bon, ça veux-tu dire que vous n'avez pas plongé dans une vraie classe et que vous squattez encore l'université tout en vous en désolant?

Capitaine Hurlevent a dit…

Femme libre:
Ahahhahaha! Oui! Je ne suis pas encore libre, moi! Sans parler du choix de la maitrise ou non, il faut bien que je finisse cet interminable bac pour pouvoir enseigner pour vrai!
Merci de me surveiller. Il se pourrait effectivement que je fuie la réalité...

Anonyme a dit…

Les facultés d'éducation sentent déjà assez mauvais comme ça, inutile de les ressentir. Quant au "oui mais moi" (qui me fait penser aux "Moi, ma fille..." de certaines réunions de parents), il est en effet le signe d'un refus d'une objectivité qui dépersonnalise et rompt (c'est pourtant là sa force) avec l'affect, ce qui me semble être une bonne description du phénomène matante qui sévit dans le beau monde de l'éducation. J'appelle ça le moi culturel, ou le savoir réduit à l'échelle du moi : le moi qui vibre bien sûr.

Lud. a dit…

D'abord, je suis tout à fat d'accord avec vous, sur les fameux individus qui interviennent (trop) souvent en commençant par: «Moi, je pense que...» (une variante).

Mais encore plus que les étudiants passionnés par leur propre «me, moi, je», il y a aussi une part de responsabilité qui revient au bacc en enseignement... Avec nos fameuses « réflexions personnelles», «portraits» et cie qu'on nous oblige à faire... À TOUTES LES SESSIONS!! C'est pas comme si nous changions de valeurs profondes à tous les deux mois!!! (désolée... fallait sortir ceci une bonne fois pour toutes!)

Quant au cours duquel vous parlez... est-ce ASC6003? Je crois bien l'avoir suivi la session dernière... Sinon, je crois que ce cours et un autre ont des «pratiques» semblables quant à l'invitation d'une nouvelle arrivante qui vient présenter son CV et son cheminement à titre de conférencière (!). Décevant.

Capitaine Hurlevent a dit…

@Lud: Ces «travaux» de réflexion sur son moi, je vous laisse deviner ce que j'en pense...Je me rappelle d'un en particulier, en première année, où nous avons eu à faire notre autobiographie scolaire sous forme de Powerpoint! 40 diapos commençant par, «Moi, je, me». Vous avez bien deviné de quel cours il s'agit.Je suis d'ailleurs à l'instant en train de procrastiner l'étude en vue de l'examen dudit cours.